Le paillage s’invite dans mon jardin

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Vous souhaitez une démarche écologique et éco-responsable pour votre jardin ?  

Qu’il s’agisse d’un espace d’ornement ou de votre potager, vous vous demandez ce que vous pouvez mettre en œuvre en ce sens pour jardiner malin ? Nous allons vous accompagner à travers cet article à recycler intelligemment vos déchets verts et à exploiter au mieux toute les richesses de mère nature.  

Vous avez entendu parler de broyage ou de paillage mais ne savez pas vraiment en quoi cela consiste et les bénéfices qu’il en résulte ? Alors cet article va vous éclairer avec une mise en situation !

Le paillage pour réduire le désherbage

Maria a décidé de me faire confiance. Quand elle a vu des plantes posées au pied de ses végétaux, elle était un peu perplexe. Je lui ai expliqué que ces plantes actuellement vertes allaient devenir marron. Que petit à petit cela générerait une limitation des herbes indésirables et donc faciliterait mon travail et le sien avec moins de désherbage.

A court terme, ce n’est pas visuellement très esthétique, il faut le savoir, j’ai prévenu Maria ! Cet aspect a d’ailleurs perturbé Georges, le mari de Maria, qui aime que tout soit net et carré. Mais ce qui l’intéresse avant tout c’est d’avoir des légumes, d’avoir un jardin comestible où il peut en retirer du bénéfice. Et il va rapidement se rendre compte qu’il y a moins d’adventices qui poussent et cet aspect lui convient bien !

Les bénéfices du paillage sur les plantations

Georges était plutôt mitigé. L’aspect que procure ce paillage au pied de ces végétaux, qui peut paraître inesthétique au premier abord, est vraiment atténué par la beauté des végétaux qui sont très bien entretenus à proximité immédiate. En effet, je n’ai rien laissé au hasard, et tout est bien sectorisé dans le jardin.

Les fleurs sont mises en valeur et bien que ce ne soit pas encore parfait pour Georges, il s’y retrouve

Travailler son jardin différemment avec la nature

Maria est ravie, elle a compris comment cela fonctionne de travailler avec la nature, et elle se dit que cette méthode a du sens.  C’est bon pour la nature et c’est bon pour elle, cela lui permet de s’occuper d’autres tâches, qui sont non pas seulement d’entretenir le jardin mais également de l’améliorer. Le but est de permettre d’avoir un jardin de plus en plus beau au fil des années. 

Jardiner sans engrais chimiques grâce au paillage

Pour expliquer à Maria et Georges le bienfait du paillage sur ses plants, je me suis appuyé sur l’expertise de Lydia et Claude Bourguignon, ingénieurs agronomes décorés par le ministre de l’agriculture en 2016, fondateurs du laboratoire d’analyse microbiologique des sols (entreprise de conseils en agronomiques).

Ceux-ci expliquent que les traitements chimiques diminuent la matière organique, en tuant la microflore. En effet, le sol est vivant, il est composé de sa faune (vers de terre…) et de ses champignons qui du fait de leur activité souterraine permettent plein d’interactions

Le paillage favorise le développement de cette vie souterraine, et en ce sens joue un véritable rôle de compost, en apportant à la terre Azote, Phosphate, Nitrate et tout autre nutriment dont les végétaux ont besoin.  

Pour en savoir sur la culture expliquée par Claude Bourguignon je vous partage  cette vidéo

Une terre plus facile à travailler

Retourner mon potager sans motoculteur

Georges a l’habitude de retourner son potager, nos grands-parents nous ont appris à faire ainsi, mais le paillage facilite grandement le travail.

Le fait de pailler nous dispense de cette tâche. La faune du sol le structure et l’aère bien plus efficacement qu’un motoculteur. Et pour nous, c’est un travail physique en moins.

Il y a différentes couches dans le sol. Il y a l’humus en surface, avec plein de petites bactéries.

Les racines et champignons sont généralement dans les couches plus profondes. 

Le sol est composé de différentes strates. Les vers de terre vont lier les différentes strates et vont s’occuper de remplacer le motoculteur et connecter directement le compost de surface avec les racines et les champignons. 

Vu que le sol est couvert, cela maintient l’humidité et permet de limiter l’arrosage. Les feuilles qui recouvrent le sol et se décomposent favorisent un sol riche.

Avec un sol plus souple et une terre plus aérée, tout au plus on utilisera la binette, la grelinette, notamment pour planter. La nature nous facilite bien les choses avec cette méthode qui permet de gagner du temps !

Organiser et repenser sa production de légumes

Cela demande d’accepter aussi un petit peu de perte mais ça s’anticipe il suffit de produire un peu plus, peut-être un quart de la production voire moins qui sera laissé à la nature. Pour permettre à la chaîne alimentaire de se maintenir de façon relativement constante et de limiter les invasions de ravageurs, alors que les prédateurs auraient disparu. 

Finalement sans rien faire on trouve vraiment son compte, cela ne coûte pas réellement plus cher, nous coûte beaucoup moins d’énergie et de temps et le résultat est là.

Pourquoi broyer les végétaux ?

Dans le jardin de Georges et Maria je n’utilise pas le broyage tout simplement parce que pour accéder à leur jardin, il faut descendre un escalier très raide et assez étroit, ce qui n’est pas possible avec un broyeur traditionnel. Il faudrait remonter tous les végétaux pour les broyer et les redescendre ce qui serait un non-sens mais on peut optimiser cela.

Dans le futur on peut trouver un broyeur adapté (qu’on laisserait sur place) qui permettrait de broyer les végétaux finement et qui pourrait produire du BRF (Bois Raméal Fragmenté, ce sont des petites branches de bois qui ont été broyées) en particulier et d’autres types de broyat qui optimiserait la décomposition et rendrait plus rapide l’insertion de l’humus  fabriqué par la nature.

Esthétiquement aujourd’hui on est pas encore éduqué à avoir visuellement des choses un peu grossières laissées au pied des végétaux. J’œuvre au quotidien  pour faire changer ce point de vue sociétal. car quand on connaît le rapport bénéfique, cela devient une évidence.

Il est tout aussi intéressant de broyer et laisser sur place, c’est nettement plus intéressant que de tout arracher et tout enlever, qui est concrètement un non-sens écologique et biodynamique. Et même si les végétaux broyés ne sont pas tous utilisés sur place, dégager des végétaux broyés est nettement plus facile, puisque le volume sera nettement moins important (moins de voyages à la déchetterie = moins de pollution générée !).

Broyage et Paillage ou comment recycler ses déchets verts

logique de circuit vert Ademe

Document issu de l’Ademe-paca, extrait de la fiche n°1 “Le broyat de végétaux, une ressource précieuse pour les parcs et jardins”

Si on devait retenir quelques points essentiels je dirais que :  Broyer les végétaux = réduction des déchets et possibilité d’utiliser le broyat en paillage (notons qu’il est interdit de brûler ses végétaux et que le transport est coûteux et polluant)

  • Tous les déchets verts peuvent servir de paillage (feuilles mortes, résidus de tonte, coupes de branches, fleurs fanées…) toutefois votre paysagiste vous conseillera sur le type de végétation bénéfique à chaque utilisation, en fonction de ses pouvoirs couvrants, nutritifs et facteurs de décomposition et des saisons ! 
  • Des mélanges possibles de paillages, d’ajouts de couches successives permettant un apport npk (nitrate, phosphate et azote) adapté et optimum en fonction des besoins des végétaux en place et des envies d’évolutions végétales du jardin
  • Du travail en moins et un retour des éléments naturels à la nature c’est simplement du bon sens !

Cet article vous a convaincu de jardiner d’une façon plus naturelle, tout en ayant moins d’efforts à fournir pour embellir votre jardin et cultiver sainement ? Nous sommes là pour vous accompagner à mettre tout ceci en pratique ! Notre entreprise oeuvre au quotidien dans une logique ecoresponsable en proposant des solutions les plus naturelles possibles, des plus anciennes comme le paillage aux plus innovantes comme la génodique.

Rédigé par Digitakis partenaire historique de l’entreprise, d’après le témoignage de Clément Besson.

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